EDITO
En cette fin d’année scolaire, il est difficile d’ignorer le contexte international. Les horreurs des conflits armés nous assaillent, la radicalisation et le repli sur soi prennent une place de plus en plus prépondérante, la loi du plus fort prévaut et la stigmatisation de celles et ceux qui sont perçu.es comme différent.es resurgit de façon décomplexée et assumée.
En ce qui concerne l’EPS et le sport scolaire, l’année écoulée aura été également riche, à commencer par les déclarations édifiantes et stupéfiantes du président de la République qui, en pleine intervention télévisée, semble ignorer que l’EPS est une discipline d’enseignement obligatoire, inscrite dans les programmes de l’éducation nationale. Au lieu de cela il se présente comme l’homme qui a permis au sport d’exister à l’école car, comme tout le monde le sait, avant ses dispositifs cosmétiques et les JOP 2024 il n’y avait rien. Quel cynisme, alors que toutes les évaluations du dispositif 2 heures de sports au collège démontrent que ce dernier est bien loin de s’adresser au public initialement visé (les élèves éloignés de toute activité physique régulière) et que les sommes considérables budgétées ne sont finalement pas dépensées faute de faisabilité.
Du coté du sport scolaire, après le scandale et les dérives qui ont conduit la ministre à limoger Olivier Girault, un nouveau directeur national issu du monde de l’EPS et de l’éducation nationale vient d’être nommé. Avec l’arrivée de Jean Marc Serfaty comme directeur national, nous appelons de nos vœux un changement de cap radical. Il est temps de remettre au cœur du projet sportif et financier de l’UNSS tous les élèves licenciés, toutes les AS, et les enseignant.es d’EPS animateurs et animatrices d’AS.
Dans un monde violent et cynique qui précarise les plus faibles, l’EPS et le sport scolaire ont un rôle important à jouer. Le SNEP-FSU Versailles, par son activité s’attachera à porter sans relâche l’ambition humaniste et émancipatrice qui est la nôtre, autour des valeurs de partage et de vivre ensemble au service de nos élèves qui seront les citoyens et citoyennes de demain.
Jérome Le Cam
Collège Léon Blum (Villepreux)