Bilan FPC

Caractérisons ce que nous avons fait sur le terrain de la formation continue ces dernières années :

Les dures conséquences des mesures budgétaires en 2002/2003 n’ont pas été vécues dans la passivité par les collègues de l’académie.

Plusieurs pistes ont été exploitées pour dénoncer cet état de fait et défendre cet outil indispensable.

– Le réseau des conseillers en formation a constitué de plusieurs points de vue un point de résistance à ces dégradations. A aucun moment, le réseau ne s’est résigné, chaque maillon est resté déterminé pour construire un PAF ambitieux pour la discipline, continuant à formuler des exigences auprès de l’institution, les restrictions incombant aux décideurs manifestant aussi son désaccord en quittant une réunion académique pour se rendre sur le champ au rectorat et demander les réponses aux questions posées dans les différents courriers restés eux sans réponse !

– C’est aussi par la poursuite du travail de chacun pour continuer à mobiliser les Enseignants EPS sur le maintien du fonctionnement de la formation.

– Au plan des productions syndicales, nous n’avons cessé d’informer les collègues en leur proposant toujours de s’associer et ne pas lâcher sur ces exigences de formation continue !

– Les représentants du SNEP dans les différentes structures CTPD et CTPA se sont systématiquement exprimés sur ces questions (souvent seuls !), s’appuyant sur les diverses initiatives prises en charge par les collègues (courrier d’établissement, de bassin de formation, de département) ;

– Une pétition a été lancée recueillant plus de 550 signatures en 2 trimestres et déposée auprès du Recteur lors d’une audience. Cette question a été systématiquement abordée lors de toutes les rencontres (Recteur, IA, IPR).

– Le SNEP a toujours relayé « une campagne d’inscription » aux actions chaque année afin que l’administration constate les attentes en terme de formation continue, proposant des inscriptions massives dans chaque équipe sur les actions de bassin et sur certaines actions « HARO !! sur…. »

– Tous les échanges que nous avons eus avec les IPR sur cet aspect ont montré une convergence de points de vue sur la nécessité de préserver ce réseau, ils ont joué aussi un rôle auprès de l’institution pour que les maigres moyens de ce réseau soient préservés.

– Même dans une phase de difficulté, nous avons formulé des propositions ambitieuses.

– Enfin et..… surtout, chacun devra comprendre que toutes les propositions actuelles dont la modification des statuts des EPLE et les prérogatives des CA conduisent chaque équipe à défendre aussi cet aspect au plan local.

– Dans chaque CA, en fin d’année scolaire, nous appelons les collègues à faire connaître les actions sur lesquelles ils s’inscrivent et d’en débattre avec les Parents notamment.

Expliquer pourquoi l’équipe EPS souhaite travailler – dans le cadre de la formation continue – sur tels contenus, n’est ce pas une façon forte de positionner la discipline, relativisant le seul problème de l’absence de l’enseignant par rapport aux acquis et aux avancées que peuvent permettre l’action (pour réguler les projets d’enseignement, pour acquérir des connaissances sur de nouvelles activités, pour travailler les contenus pour la réussite du plus grand nombre…, pour développer des compétences professionnelles, pour éviter l’isolement du seul questionnement de l’équipe sur les contenus d’enseignement). Ce temps d’explication permet aussi le débat avec le chef d’établissement plus enclin ensuite à porter un avis favorable aux candidatures de chacun ; le CA est un bel espace pour se battre contre la circulaire remplacements qui constitue un nouveau point de fragilité pour la formation continue.

Investir le CA pour cette question ! Pour convaincre, justifier le temps de formation utilisé, mais aussi gagner sur les contenus et la crédibilité de notre discipline.

Les décisions du PAF 2008/2009 montrent un maintien du sursaut amorcé en 2007/2008, l’idée qui demeure est de ne pas baisser les bras et de rester vigilants !

Les nouvelles questions aujourd’hui sont de repérer les effets de 5 années de régression, quand on sait combien de nouveaux collègues intègrent chaque année notre académie, aujourd’hui certains n’ont connu pendant 5 ans qu’un PAF divisé par 2 ! Donc une offre de formation restreinte.

Pour certains, le PAF s’est étiolé doucement, le rythme pour certaines équipes de 2 stages sur 2 activités différentes par an n’existe plus ! On n’utilise plus cet outil comme possibilité de régulation des projets d’EPS dans leurs contenus.

Le bassin de formation qui peut un lieu où des dynamiques s’installent du point de vue de la réflexion sur les contenus en EPS s’est affaibli pour des raisons relatives à la façon dont se déroule les stages, les établissements qui suivaient les actions en équipe peuvent de moins en moins le faire, le temps des formations est réduit, le nombre important de stagiaires par action est important et ne permet pas les mêmes modalités de travail, les mêmes échanges, la qualité de la formation s’en ressent. Les choses se délitent doucement et les plus jeunes collègues qui arrivent à cette période ne perçoivent pas la formation continue comme cela pouvait se faire précédemment, comme un véritable outil pour la profession.

C’est dans cette période aussi que certaines structures « extérieures « à l’éducation nationale ont proposé des formations ! Stages proposés par les fédérations par exemple (ligue de tennis, stage Planète ovale…..), stages proposés par le Conseil général, stages proposés par des centres culturels, c’est donc à l’heure des nouveaux débats sur les programmes en collège, des nouveaux textes en LP….que les contenus en EPS, les contenus scolaires seraient débattus…….ailleurs !

Ce débat est déterminant sur le fond ! Nous resterons très vigilants sur cette question ! Les Enseignants EPS ne sont ni des cadres du mouvement sportif ni des fonctionnaires territoriaux, c’est dans le cadre de l’école que leur mission est définie, c’est dans le cadre de l’EN que leur formation continue doit se dérouler !

Pour toutes ces raisons, nous continuerons à échanger, à exprimer haut et fort nos exigences depuis les CA des établissements jusque dans les différentes structures de l’éducation nationale au plan départemental et académique. Dans certaines académies aujourd’hui, c’est le désert, seul le sport scolaire reste un espace d’échanges et de rencontres, de propos et de questions professionnelles, nous devons préserver cet espace !

Certes ! Il y a des tas de secteurs sur lesquels il faut se battre mais ne lâchons pas sur ce volet de notre métier ! Chacun doit se sentir concerné et s’investir pour défendre cet outil indispensable pour notre profession !