Engagé.es, déterminé.es, mobilisé.es, une profession rassemblée

Après les années Covid et Blanquer, nous avons fait face depuis 2022 à l’instabilité gouvernementale et à l’austérité budgétaire. Avec pas moins de 7 ministres de l’EN depuis l’élection présidentielle de 2022, le bilan pour notre ministère est à l’image d’une vision passéiste des missions assignées à l’Ecole, avec comme fer de lance la réforme du « choc des savoirs » symbole de la politique éducative désastreuse du second quinquennat Macron.

Alors que nous avons vécu en 2024 un événement sportif planétaire extraordinaire, force est de constater que l’héritage des JOP est déjà un lointain souvenir un an plus tard :

• Aucune retombée en termes d’accès aux équipements sportifs et notamment en matière de piscines alors que l’enquête « gymnase score » que nous  avons menée démontre que 13% des établissements de notre Académie n’y ont pas accès.
• Un président de la République qui s’extasie en prime time d’avoir mis en avant et redonné toute sa place au sport à l’école avec des mesures de « gigotage » dans le premier degré et des moyens financiers dilapidés et non utilisés faute de faisabilité avec le dispositif 2h de sport en collège.
• Le naufrage de la gestion de la direction nationale de l’UNSS par Olivier Girault et son équipe, alors que dans le même temps les AS, les districts et les services départementaux et académique ont été mis en très grande difficulté avec les coupes budgétaires, l’augmentation du contrat licence et la mise en place de l’accord cadre transport.

Dans cette période d’instabilité politique et budgétaire, les collectivités territoriales ont également répercuté sur les établissements le coût de l’austérité avec la baisse des dotations de fonctionnement aux collèges et aux lycées et la baisse ou la suppression des subventions aux AS et aux services UNSS.

Pour préparer les congrès départementaux et académique, nous profitons de ce bulletin spécial pour rendre compte de notre activité durant les quatre années écoulées où les « 4h d’EPS » ont été la matrice de toutes nos revendications dans un contexte de transformation accélérée du service public d’éducation, et où l’action syndicale du SNEP-FSU n’a connu aucune pause. Ces temps de congrès, temps collectifs de réflexion, devraient nous permettre de proposer et porter des alternatives éducatives à ces orientations libérales qui affaiblissent l’École. Parce que s’engager, se mobiliser, se rassembler c’est aussi ne pas se résigner et construire des luttes au service de plus d’Ecole, de plus d’EPS et de plus de Sport Scolaire.

Jérome Le Cam
Collège Léon Blum (Villepreux)

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