Le SNEP-FSU 91 a été reçu par Malek Boutih, député PS

3 membres du bureau départemental (Corinne Périer, Eric Olivéro et Dominique Parvillé) ont été reçu le vendredi 23 novembre par Malek Boutih, député PS de la circonscription de Ste-Geneviève-des-Bois. L’objet de la réunion était principalement de porter nos revendications au sujet du Sport Scolaire auprès d’un parlementaire, qui fait d’ailleurs partie de la commission des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale, dans laquelle sont notamment intégrées les questions d’Education, de Jeunesse, de Sport et de Vie Associative.

Après avoir présenté le SNEP (ultra-représentatif de la profession, moteur historique de la discipline EPS et seul fervent défenseur de cette spécificité française qu’est le Sport Scolaire), nous avons rapidement décrit l’UNSS et son organisation au sein de chaque établissement, qui s’appuie sur 3 piliers :

– L’obligation d’avoir une AS affiliée dans chaque établissement

– Le chef d’établissement président de droit de l’AS

– Le forfait d’AS de 3h inclus dans le statut de chaque enseignant d’EPS

C’est principalement sur ce dernier point que nous avons insisté, tant les attaques ont été (et sont encore, malheureusement !) nombreuses : plan Soisson en 1978, décret de Robien en 2005, « l’oubli » de beaucoup trop de forfaits AS de TZR à chaque rentrée (particulièrement cette année), ou la demande à des collègues du collège de St-Germain-lès-Corbeil de transformer une heure de leur forfait en enseignement de l’EPS…

Le député Boutih connaissait le SNEP et la FSU, il avait également une bonne vision de ce qu’était l’UNSS et le Sport Scolaire.

Il a partagé notre avis sur l’importance de ce Service Public, et nous a assuré de son soutien pour un décret assurant définitivement le forfait AS de 3h pour chaque enseignant d’EPS. Il nous a même devancés, en nous démontrant son intime conviction du rôle essentiel joué par le Sport Scolaire et la pratique de l’EPS dans l’éducation des jeunes, notamment ceux des classes populaires. Pour lui, le Sport Scolaire et l’EPS sont des régulateurs des excès du sport, particulièrement aujourd’hui avec l’illusion laissée aux jeunes d’une réussite facile grâce au sport professionnel, aux masses d’argent qu’il engrange et à l’image trop souvent faussée qu’il véhicule. Il regrette les dérives du système compétitif pyramidal qui fait rêver mais exclu par essence. Le sport Scolaire et l’EPS, qui permettent à chacun de découvrir une pratique sportive animée par des enseignants de l’Education Nationale, sont autant d’outils permettant une bien meilleure gestion des tensions, sans compter les effets bénéfiques sur la santé.

Il nous a fait part de son souhait de voir une place plus importante réservée à la pratique du Sport dans l’Ecole, notamment au collège et au lycée.

Nous avons bien évidemment souscrit à son point de vue (en rajoutant que l’EPS avait aussi des contenus propres, et que le côté culturel n’était pas à mettre au second plan), de notre désir de participer à l’épanouissement de chaque jeune par la pratique des APSA en EPS et lors des rencontres du mercredi après-midi, de notre volonté d’aller à l’encontre du « sport business ». Nous lui avons bien sûr fait part de notre revendication historique de voir plus d’EPS à l’Ecole, en allant dans un premier temps vers 4h d’EPS en collège, et 3h en lycée.

Il nous a posé la question pour savoir si le SNEP serait favorable à l’expérimentation sur un ou plusieurs établissements des quartiers sensibles avec une heure supplémentaire EPS obligatoire sur un ou plusieurs niveaux de classe en collège et lycée : nous avons tout de suite approuvé la suggestion, et donné l’exemple du lycée Doisneau de Corbeil-Essonnes avec leurs réussites engendrées et permises par l’existence de la 3ème heure d’EPS en seconde.

Il nous a ensuite conseillé tout en maintenant notre pression de rester force de propositions afin de poursuivre nos avancées pendant cette période plus favorable à nos revendications… et nous a assuré de son soutien pour toutes démarches allant en ce sens !

Nous l’avons remercié de cet engagement, et lui avons assuré de notre dynamisme en termes de force de propositions et de volonté quant à l’avancée de nos revendications dans la future loi d’orientation à venir.