Le SNEP-FSU 91 participe aux rencontres du CDOS

EPS et réforme des rythmes scolaires

Le comité départemental olympique et sportif de l’Essonne (CDOS91) propose aux acteurs du sport essonnien de mener une réflexion collective afin de préparer dans toutes les communes de notre département la généralisation de la réforme « des rythmes » pour la rentrée scolaire 2014. Le SNEP-FSU91 invité à ces temps d’échanges basés sur les expériences déjà vécues par les municipalités (Ris, Grigny, Epinay sous Sénart, Palaiseau) l’ayant déjà mise en place cette année, participe au débat où il ne manque pas d’exprimer ses réelles inquiétudes :

1. Face au constat de la grande iniquité territoriale d’accès aux installations sportives selon les établissements scolaires cette réforme risque bien d’entrainer de nouvelles difficultés pour appliquer les programmes et horaires officiels de l’EPS pour chaque équipe enseignante.

2. Les activités sportives proposées le mercredi matin par les clubs et les écoles de sport municipales ont toutes les chances d’être reportées sur le mercredi après-midi. Et c’est alors tout le sport scolaire du second degré, organisé au sein des Associations Sportives des collèges et des lycées et dans le cadre de l’UNSS, qui se retrouverait privé d’installations sportives pour les entraînements et compétitions inter-établissements !

3. L’EPS dans le premier degré, n’étant déjà pas assurée selon l’horaire réglementaire (2h15 au lieu de 3h nous révèlent les statistiques ministérielles) risque d’être encore plus fragilisée alors qu’a été réintroduite une épreuve obligatoire EPS au concours de recrutement des professeurs des écoles ! De discipline d’enseignement obligatoire, elle pourrait se retrouver reléguée en périphérie du « temps de classe ». Ce risque apparaît d’autant plus grand que les activités pédagogiques complémentaires proposées sont souvent des activités sportives.

Alors que les luttes menées par le SNEP-FSU ont conduit l’actuel Ministre de l’Education nationale, Vincent Peillon, à abroger les décrets Mazeaud-Soisson(1978), à rétablir le forfait de 3h pour le sport scolaire dans le service de tous les enseignants d’EPS, à permettre la réintégration des cadres de l’UNSS au sein de l’Education nationale et à augmenter très sensiblement les recrutements de professeurs d’EPS, concrétisant un ancrage fort de l’EPS et du sport scolaire au sein et sous la responsabilité de l’Education nationale, il serait fort dommageable qu’un recul s’opère à cause de l’application des nouveaux rythmes scolaires dans le primaire.

Le SNEP-FSU appelle donc dès aujourd’hui tous les enseignants d’EPS à la plus grande vigilance.